En avril, le directeur de la branche libérienne de SOS Villages d'Enfants, Augustine Allieu, et deux employés, William Jaliebah et Wayne McIntosh, ont été accusés d'avoir eu des relations sexuelles avec une mineure sous la tutelle de cette organisation d'aide aux orphelins et aux enfants dans le besoin. Une accusation qui équivaut à un viol au Libéria. Les trois individus avaient alors été interpellés et une enquête policière avait été ouverte. Mardi, la commissaire de police Susie Telleh-Bility en a annoncé les résultats à la presse. "L'allégation d'inconduite sexuelle contre M. Augustine Allieu et M. William Jaliebah n'était pas fondée, et nous avons recommandé leur exonération des accusations de viol", a-t-elle indiqué. M. McIntosh, en revanche, "a été accusé du crime de viol au premier degré pour avoir eu des rapports sexuels avec une personne de moins de 18 ans et placé en détention provisoire à la prison centrale de Monrovia, où il attend son procès", a-t-elle ajouté. La victime présumée était tombée enceinte, et le ministère de la Justice avait demandé à la police d'attendre qu'elle accouche avant de terminer son enquête. "La victime a accouché au début du mois et les trois accusés ont été invités à se rendre à l'hôpital pour un test ADN", a déclaré Mme Telleh-Bility, en ajoutant que ces examens avaient disculpé MM. Allieu et Jaliebah. Katrijn Meijlink, porte-parole de SOS Villages d'Enfants, a déclaré mardi à l'AFP que son organisation n'avait pas été officiellement informée de la conclusion de l'enquête de police. "M. Jaliebah était coordinateur local des services sociaux et M. McIntosh était comptable. Tous deux ont été suspendus en mars 2022, dans l'attente de l'enquête policière", a-t-elle précisé. M. Allieu avait été démis de ses fonctions le 12 avril. Il a ensuite été licencié après une "enquête interne approfondie" et ne sera pas réintégré à son ancien poste, a précisé Mme Meijlink. En 2021, SOS Villages d'enfants, dont le siège international est à Vienne, avait annoncé enquêter sur des cas de violences, notamment sexuelles, et de fraudes commises à partir des années 1990 dans une vingtaine de ses structures en Afrique et en Asie.
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