Ce forum d'une durée de trois jours intervient après un sommet lundi à Rotterdam, aux Pays-Bas, en soutien à l'adaptation de l'Afrique face au changement climatique. Plusieurs dirigeants africains avaient dénoncé l'absence de chefs d'Etats industrialisés à ce sommet. L'Afrique émet moins de 4% des émissions mondiales de CO2, selon l'ancien secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui s'exprimait cette semaine. Paradoxalement, ce continent subit la majorité des conséquences du changement climatique, notamment la sécheresse et les inondations. Le forum qui s'ouvre mercredi intervient à deux mois de la Conférence mondiale de l'ONU sur le climat (COP27), prévue à Charm el-Cheikh, dans l'est de l'Egypte. Il a pour objectif "de porter la voix des leaders africains, afin de mobiliser plus de soutien international pour un rétablissement écologique de l'Afrique", selon la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique. Cette rencontre régionale accueillera, aux côtés de John Kerry, la secrétaire générale adjointe de l'ONU, Amina J. Mohamed, ainsi que des représentants d'organisations internationales, d'ONG, et de compagnies privées. Les discussions de la COP27 devraient porter quant à elles sur les financements destinés à aider les pays les plus vulnérables à réduire leurs émissions. Le sommet qui s'est tenu lundi à Rotterdam a réuni l'Union africaine et le Fonds monétaire international et s'est focalisé sur l'aide à fournir à l'Afrique face au changement climatique, dans le but de lever une capitalisation de 250 millions de dollars. Le président de l'Union africaine et président du Sénégal, Macky Sall, avait relevé "avec amertume, l'absence de dirigeants des pays industrialisés", à Rotterdam. Selon la Banque africaine de développement, le continent devrait avoir besoin de 1.600 milliards de dollars entre 2020 et 2030, afin de limiter le changement climatique et s'adapter aux impacts négatifs de ce phénomène. Fin août, une réunion du G20 à Bali, en Indonésie, avait été clôturée sans que le groupe ne parvienne à s'accorder sur un communiqué final, malgré les mises en garde du pays hôte. Ce dernier avait appelé les grandes économies à travailler ensemble contre le réchauffement climatique, au risque de devoir s'aventurer sur des "terrains inconnus".
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