Depuis le début de la saison des pluies, de nombreuses régions du pays le plus peuplé d'Afrique ont été ravagées par les inondations, faisant craindre une aggravation de l'insécurité alimentaire et de l'inflation. "Plus de 1,4 million de personnes ont été déplacées, environ 500 sont déclarées mortes" et 1.500 autres blessées dans les inondations, a affirmé mardi le ministère nigérian des Affaires humanitaires. Plus de 45.000 maisons et 70.000 hectares de terres agricoles ont également été complètement détruits, ajoute le communiqué de la directrice adjointe de l'information du ministère, Rhoda Ishaku Iliya. Un porte-parole de l'Agence nationale de gestion des urgences (NEMA), Manzo Ezekiel, a déclaré à l'AFP mercredi que le bilan du communiqué date du weekend dernier. La saison des pluies commence généralement en juin, mais les inondations ont été particulièrement meurtrières entre "août et septembre", a affirmé M. Ezekiel. "Nous prenons toutes les mesures nécessaires pour porter secours aux personnes touchées par les inondations", a assuré Nasir Sani-Gwarzo, un responsable du ministère des Affaires humanitaires. Vendredi, 76 personnes sont mortes dans un accident de bateau dans l'Etat d'Anambra (sud-est), lorsque la crue du fleuve Niger a provoqué son naufrage. Des précipitations importantes sont à nouveau attendues au Nigeria dans les prochaines semaines -la saison des pluies prend généralement fin en novembre dans le Nord et en décembre dans le Sud-, faisant craindre davantage de dégâts. Outre la pluie, les inondations sont également provoquées par la libération d'eau de plusieurs barrages, un processus censé prévenir les inondations. En 2012, des inondations particulièrement meurtrières avaient fait 363 morts et 2,1 millions de déplacés. L'Afrique subsaharienne est particulièrement touchée par le changement climatique et nombre de ses économies sont aux prises avec les répercussions de la guerre entre la Russie et l'Ukraine. Au Nigeria, pays de quelque 215 millions d'habitants, les producteurs de riz ont prévenu que les inondations dévastatrices de cette année pourraient faire grimper les prix, alors que l'importation de riz est interdite pour stimuler la production locale. D'après un rapport conjoint publié en septembre par le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Nigeria fait déjà partie des six pays du monde confrontés à un risque élevé de niveaux catastrophiques de famine.
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