La ministre ougandaise de la Santé Jane Ruth Acenga a déclaré mercredi à l'AFP qu'un cas mortel avait été enregistré à Kampala, une personne infectée qui a quitté le district central de Mubende où l'épidémie a été signalée la première fois, et qui est ensuite décédée à l'hôpital dans la capitale ougandaise. "Plusieurs vaccins contre ce virus sont à des stades de développement différents, deux d'entre eux pourraient être utilisés pour des essais cliniques en Ouganda dans les prochaines semaines, en fonction des autorisations réglementaires et éthiques du gouvernement ougandais", a déclaré mercredi le chef de l'OMS lors d'une réunion ministérielle d'urgence contre l'épidémie. Le bilan humain s'élève à "plus de 19" morts en Ouganda, qui a recensé le mois dernier son premier décès provoqué par Ebola, un virus ultra-contagieux, depuis 2019. Des professionnels de santé figurent parmi les victimes. "Malheureusement, les vaccins contre Ebola qui ont été si efficaces pour contrôler les récentes épidémies d'Ebola en RD Congo ne sont pas efficaces contre le type de virus Ebola qui est responsable de l'actuelle épidémie en Ouganda", a déploré Tedros Adhanom Ghebreyesus. En cause: une souche venue du Soudan. Le directeur de l'OMS, qui participait à cette réunion depuis Genève, a compté 54 cas avérés et 20 probables, à quoi il faut ajouter 660 cas contacts sous "suivi actif". Le premier cas a été signalé le 20 septembre dans le district central de Mubende. Plusieurs infections ont ensuite été recensées dans quatre autres régions. "Notre principal objectif maintenant est d'aider le gouvernement de l'Ouganda a rapidement contrôler et contenir cette épidémie, de stopper sa propagation aux districts et aux pays voisins", a expliqué le Dr. Tedros à des journalistes. Le risque de transmission interpays est "élevé à cause des mouvements entre l'Ouganda et d'autres pays", a estimé l'OMS. L'Ouganda, pays d'Afrique de l'Est, a connu plusieurs épidémies d'Ebola, dont la dernière en 2019 qui a tué au moins cinq personnes. Souvent fatal, ce virus provoquant des fièvres hémorragiques a été découvert en 1976 et sévit surtout dans l'Ouest du continent. La pire épidémie dans cette zone, entre 2013 et 2016, a fait plus de 11.300 victimes. La semaine dernière, les Etats-Unis ont décrété un dépistage plus strict des voyageurs en provenance d'Ouganda.
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