Selon Atibo Yofesi, chef de plusieurs villages dans le territoire d'Irumu de la province d'Ituri, les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) ont attaqué vendredi après-midi le village de Kandoyi, brûlant notamment des maisons. Samedi, des jeunes du village y ont découvert les cadavres de neuf civils tués, alors que les combats se poursuivaient dans le village voisin de Bandiboli, a-t-il indiqué. "Nous continuons les recherches" d'éventuelles autres victimes, a-t-il ajouté. Dieudonné Malangay, un représentant de la société civile locale, a confirmé le bilan de neuf morts à Kandoyi et ajouté qu'un autre civil avait été tué dans les combats entre les ADF et l'armée congolaise samedi à Bandiboli. Les ADF sont un des groupes armés les plus violents parmi les plus de 120 milices recensées dans l'est de la RDC, où elles nourrissent les violences depuis près de 30 ans. Cette milice, présentée par le groupe jihadiste Etat islamique comme sa branche en Afrique centrale (Iscap, en anglais), a notamment été accusée de massacres de milliers de civils depuis 2014 en RDC, mais aussi en Ouganda voisin. Le président congolais Felix Tshisekedi a placé l'an dernier l'Ituri et la province voisine du Nord-Kivu sous le contrôle des forces de sécurité pour tenter d'y réduire les violences, mais cela n'a jusqu'ici pas enrayé les attaques contre les civils. En juin dernier, l'ONU a lancé un cri d'alarme face à "la spirale de violence armée" qui a fait ces derniers mois plusieurs centaines de morts et des centaines de milliers de déplacés dans l'est de la RDC.
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