"Des règles de régulation et des licences pour les plateformes de contenu électronique telles que Netflix et Disney seront mises en place, incluant leur engagement à respecter les normes et valeurs sociétales de l'Etat", a indiqué le Conseil suprême égyptien de de régulation des médias dans un communiqué. Cette décision intervient quelques jours après que l'Arabie saoudite et ses voisins du Golfe ont demandé à Netflix de retirer des contenus jugés "contraires aux valeurs islamiques et sociétales". Le Conseil suprême égyptien prendra "les mesures nécessaires en cas de diffusion de contenu contraire aux valeurs de la société", ajoute le communiqué qui ne précise pas le mécanisme de mise en oeuvre de ces règles ni les moyens de les faire respecter par ce plateformes. En début d'année, de nombreux Egyptiens se sont attaqués au film "Ashab wala Aaz" qui figurait en tête des dix films les plus regardés sur Netflix dans le monde arabe. Ainsi, un avocat a saisi le ministère de la Culture et le service de la censure pour faire "interdire" ce film qui selon lui "vise à briser les valeurs familiales". Le très zélé député Moustafa Bakri a lui réclamé une session extraordinaire du Parlement pour se pencher sur la question. Selon ce député, le film "n'est pas la première oeuvre de Netflix qui cible les valeurs et la morale arabes et égyptiennes en particulier, et défend le phénomène de l'homosexualité". Et en juin, le film d'animation "Light Year", produit par les studios "Pixar" de Disney, a commencé a être diffusé mais n'a pas obtenu de licence pour être diffusé dans une douzaine de pays ou entités du Moyen-Orient et d'Asie, notamment l'Egypte et l'Arabie saoudite, en raison d'une scène montrant un baiser entre deux femmes.
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