Déjà menacée par une famine imminente nourrie par la pire des sécheresses depuis 40 ans, la Somalie est confrontée ces derniers mois à une intensification des attaques de l'insurrection islamiste radicale shebab. Dimanche, "plusieurs obus de mortier ont été tirés sur des quartiers civils dans le district de Warta-Nabadda", a déclaré Mohamed Abdifatah, l'un des responsables de la sécurité du district. Aucune victime n'a été recensée à ce stade et une enquête est en cours, a-t-il précisé. Selon un témoin, un obus a touché et endommagé un hôpital privé. Ces attaques, non revendiquées, interviennent alors que le Parlement s'est réuni dimanche et a approuvé le gouvernement présenté le 2 août par le Premier ministre Hamza Abdi Barre. Ce dernier, nommé le 15 juin par le nouveau président Hassan Cheikh Mohamoud, a formé une équipe de 75 ministres et vice-ministres. Ce nouveau gouvernement, où Muktar Robow, alias Abou Mansour, ancien dirigeant des islamistes radicaux shebab, occupe les fonctions de ministre des Affaires religieuses, est confronté à de nombreux défis. En proie à une instabilité chronique, la Somalie est confrontée depuis 15 ans à la rébellion des shebab, qui restent solidement implantés dans de vastes zones rurales. Et ont profité ces derniers mois des crises à répétition au sommet de l'exécutif pour accroître leurs attaques contre le gouvernement fédéral et les forces de sécurité. Le nouveau gouvernement devra également gérer la crise liée aux quatre dernières saisons des pluies insuffisantes. Selon l'ONU, 7,1 millions de Somaliens, soit près de la moitié de la population, sont en situation d'insécurité alimentaire aiguë. Cette sécheresse a également fait 918.000 déplacés.
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