Des avions ont mené une série de violentes frappes aériennes sur Tripoli dans la nuit de lundi à mardi, a constaté un journaliste de l'AFP, quelques heures après que des témoins eurent fait état de deux précédentes explosions près de médias d'Etat libyens.
Au total, des avions ont mené huit frappes en environ trois heures, dans un bombardement inhabituellement violent de la capitale libyenne.
Aucun bilan de ces bombardements n'était disponible dans la nuit.
Quatre explosions ont secoué la ville peu après 02h00 (00h00 GMT), faisant trembler les vitres d'un hôtel où résident des journalistes.Deux autres explosions sourdes ont suivi peu après. Des sirènes pouvaient être entendues dans la nuit, ainsi que des tirs sporadiques de fusils d'assaut et d'armes lourdes, alors que des avions continuaient de survoler la ville.
Plus tôt dans la nuit, deux explosions avaient déjà été entendues, selon des témoins, alors que des avions survolaient la capitale libyenne, où des nuages de fumée étaient visibles près des locaux de la télévision d'Etat et de l'agence officielle JANA.
Au moins un raid a visé un immeuble déjà bombardé le 30 avril, selon une source officielle libyenne d'après qui cet immeuble abrite diverses organisations de la société civile.
Le toit de cet immeuble a été partiellement détruit ainsi qu'un mur.Selon un gardien, le bâtiment a été touché lundi vers 23h00 (21h00 GMT).
Lors d'une visite organisée dans la nuit par les autorités, les journalistes ont vu de nombreuses vitres soufflées par une explosion au centre de chirurgie réparatrice et pour grands brûlés du quartier de Shariah Zawiyae.Un médecin a déclaré qu'un jeune patient avait été atteint par des éclats de verre.
Les vitres des commerces avoisinants ont également été soufflées.Les journalistes n'ont pas été autorisés à se rendre sur les lieux de l'explosion.
Les avions de l'Otan ont déjà bombardé à plusieurs reprises des cibles à Tripoli.
L'Otan a pris fin mars le commandement des opérations militaires de la coalition internationale, menant en deux mois plus de 2.260 frappes, sous mandat de l'ONU, pour empêcher les attaques des forces du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi contre les civils.
Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a estimé lundi que "la partie est terminée pour Kadhafi"."Son temps est compté.Il est de plus en plus isolé", a-t-il déclaré à la chaîne américaine CNN.
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