Le principal syndicat du personnel des universités fédérales du Nigeria (Asuu) avait déclenché la grève le 14 février, réclamant davantage de fonds pour l'enseignement supérieur, laissé à l'abandon depuis des décennies. Assu a annoncé sur Twitter "suspendre la grève", sans donner davantage de détails. L'avocat du syndicat, Femi Falana, a déclaré à l'AFP que cette décision avait été prise jeudi soir. "Asuu tiendra une conférence de presse à Abuja ce matin pour annoncer officiellement la décision", a-t-il affirmé. Les universités privées et celles gérées au niveau régional n'ont pas été affectées par la grève. Le Nigeria, république fédérale, est divisé en 36 Etats en plus du territoire de la capitale Abuja. Cette énième grève d'Asuu est la deuxième plus longue de son histoire. En 2020, à la suite de la pandémie du coronavirus, les professeurs d'université avaient fait grève pendant neuf mois. Les revendications, comme lors des grèves précédentes, sont l'augmentation des salaires, des financements et l'amélioration des installations. Les grèves dans le secteur public sont courantes au Nigeria, qui fait face à une myriade de défis: insécurité croissante, baisse des recettes pétrolières, dette élevée, monnaie nationale faible, inflation forte et chômage élevé. Ces enjeux sont au centre des préoccupations des Nigérians, qui doivent élire en février un successeur au président Muhammadu Buhari, qui s'apprête à quitter le pouvoir après deux mandats.
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