Le bilan est "toujours provisoire et susceptible d'évoluer", selon le communiqué de l'armée, qui dit avoir tué sept ennemis "vraisemblablement de l'Etat islamique au Grand Sahara et bénéficiant d'un appui drones et artillerie avec un usage des explosifs et véhicule piégé". "Les opérations clandestines et non coordonnées de survol enregistrées par les forces armées maliennes (Fama), hier, dimanche et aujourd'hui, confirment la thèse que les terroristes ont bénéficié d'un appui majeur et d'une expertise extérieure", assure l'armée. L'état-major malien fait également état de 22 blessés dans l'armée, d'importantes pertes matérielles dont trois véhicules détruits et des dommages sur d'autres véhicules, les installations Fama et les habitations des civils. Du côté "ennemi", outre les sept tués, l'armée évoque "un nombre inconnu de morts et blessés emportés par les assaillants". Un précédent bilan de l'armée donnait 4 soldats et 2 civils tués. Le secteur de Tessit, située du côté malien de la zone des trois frontières, dans une immense région rurale broussarde non contrôlée par l'Etat, est fréquemment le théâtre d'affrontements et d'attaques. Les groupes armés affiliés à Al-Qaïda, rassemblés sous la houlette du Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM, JNIM en arabe), y combattent le groupe Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), affilié à l'organisation EI. Les jihadistes cherchent le contrôle de cette zone stratégique et aurifère. L'armée malienne, installée dans un camp militaire à côté de la localité de Tessit, a également souvent été prise à partie dans cette région. Dans cette zone parfois appelée le "Gourma malien" opèrent également des Casques bleus de la mission de l'ONU au Mali. Quant aux civils, comme ailleurs au Mali, ils sont pris entre les feux de ces acteurs du conflit, et accusés d'être alliés avec l'un quand ils ne le sont pas avec l'autre. Les habitants de la zone ont fui par milliers, notamment vers la grande ville voisine de Gao, à quelque 150 km au nord. Le Mali est plongé dans la tourmente depuis 2012. La propagation jihadiste, d'abord confinée dans le nord du pays, s'est étendue au centre et au sud du Mali, ainsi qu'aux Burkina Faso et Niger voisins.
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