M. Alexandrani, l'un des très rares experts des mouvements islamistes armés dans la péninsule du Sinaï, est incarcéré depuis 2015 pour "appartenance" à la confrérie des Frères musulmans, déclarée "terroriste" depuis le renversement en 2013 du président issu de ses rangs Mohamed Morsi. Il est également accusé d'avoir publié des "secrets militaires". En mai 2018, il a été condamné en première instance à 10 ans de prison par la justice militaire. La cour d'appel militaire a ramené lundi cette peine à sept ans. "Comme Ismaïl Alexandrani a été arrêté en novembre 2015, il ne lui reste plus qu'un mois" de détention, a annoncé sur Facebook son avocat Tarek Abdelal. L'Egypte, pays le plus peuplé du monde arabe avec 104 millions d'habitants, compte plus de 60.000 prisonniers d'opinion selon des ONG, une question que les défenseurs des droits humains entendent mettre sur le devant de la scène lors de la COP27 qui s'ouvrira le 6 novembre dans le pays. L'Egypte est par ailleurs en queue du classement mondial des libertés universitaires de l'Academic Freedom index (AFi). Cette année encore, Ahmed Samir, étudiant égyptien en Autriche, a été condamné à trois ans de prison par un tribunal d'exception pour "fausses informations", tandis que le chercheur Patrick Zaki, arrêté pour "terrorisme" à son retour d'Italie où il étudiait, doit encore comparaître pour le même chef d'accusation. Après 22 mois en détention préventive, il est libre mais encourt toujours jusqu'à cinq ans de prison.
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