Elu mi-mai, le chef de l'Etat a promis début septembre, après une attaque meurtrière contre un hôtel de la capitale Mogadiscio, une "guerre totale" pour éliminer les shebab qui mènent depuis 15 ans une insurrection contre le gouvernement fédéral. S'il a été chassé des principales villes, dont Mogadiscio en 2011, le groupe islamiste lié à al-Qaïda reste solidement implanté dans de vastes zones rurales du pays. "Nous combattrons les shebab en utilisant tous les moyens que permet la guerre, ils seront bombardés, visés par des raids et soumis à des frappes aériennes, alors (...) tenez-vous à l'écart d'eux", a déclaré Hassan Cheikh Mohamoud dans un discours lundi, à l'issue d'une réunion avec les dirigeants des Etats fédérés. "Tout membre des shebab est une cible, toute armée (sic) shebab est une cible, de la même manière qu'ils ciblent et tuent le peuple somalien", a-t-il affirmé. "Ne mourez pas dans la guerre contre les shebab alors que vous n'êtes pas l'un d'eux", a-t-il ajouté. Dimanche, le ministère de l'Information, de la Culture et du Tourisme a annoncé sur Twitter que "l'armée nationale somalienne assistée par les civils locaux a libéré jusqu'à vingt localités (...) tuant plus d'une centaine de milices du groupe (shebab)". "Le groupe terroriste utilise ces villes comme bases pour organiser ses attaques terroristes", a déclaré le ministère dans un communiqué. La Somalie, dont certaines régions sont au bord de la famine en raison d'une sécheresse historique, fait face à un regain d'activité des shebab ces derniers mois. Fin août, un spectaculaire assaut mené durant une trentaine d'heures sur l'hôtel Hayat de Mogadiscio a fait au moins 21 morts et 117 blessés, suivi début septembre d'une attaque nocturne dans le centre de la Somalie dans lequel au moins 19 civils ont été tués. Dans le district d'Hiraan où a eu lieu cette dernière attaque, les forces gouvernementales ont mené ces derniers jours des raids contre des groupes shebab avec l'appui de milices claniques locales, ont indiqué à l'AFP des responsables militaires et des habitants. "Il s'agit d'une offensive majeure et l'armée reçoit le soutien des communautés locales qui en ont assez des shebab", a déclaré par téléphone le colonel Mohamed Adan, officier de l'armée somalienne dans la région. Ali Tohow Hassan, un chef de clan local, a expliqué que les membres de son clan avaient décidé de prendre les armes contre les shebab, accusés de racketter les habitants. "Beaucoup d'entre eux ont décidé d'aider l'armée dans ce combat (...) Il y a maintenant une guerre ouverte et tous les territoires sont en première ligne", a-t-il affirmé.
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