Lors d'un conseil des ministres présidé par le roi Mohammed VI, il a été décidé de procéder à "l'opérationnalisation" de ce plan de relance économique, créé en 2020, selon un communiqué du porte-parole du Palais royal, Abdelhak Lamrini. "La dynamisation de l'investissement public sera orienté vers des projets d'infrastructures et des stratégies sectorielles ambitieuses, pour renforcer la compétitivité du produit national et la souveraineté nationale alimentaire, sanitaire et énergétique", précisé ce communiqué. La direction générale du "Fonds Mohammed VI pour l'investissement" a été confiée à l'ambassadeur du Maroc en France, Mohamed Benchaaboun, ancien ministre des Finances (2018-2021) et ex-banquier, qui va quitter ce poste diplomatique qu'il occupait depuis octobre 2021. Ce fonds sera doté d'une enveloppe de 45 milliards de dirhams (4,1 milliards d'euros), dont 15 milliards issus du budget de l'Etat et 30 milliards levés auprès d'investisseurs institutionnels, nationaux et internationaux, selon les médias locaux. Au lendemain d'une rentrée parlementaire dans un climat de crise économique et sociale, le conseil des ministres a examiné le projet de loi de finances (PLF) 2023 qui a été "élaboré dans un contexte international instable, avec ses répercussions en termes d'inflation et de perturbations des chaînes de production". Il se base sur une croissance de 4%, un taux d'inflation autour de 2% et un déficit budgétaire s'élevant à 4,5% du PIB, selon la ministre de l'Economie et des Finances Nadia Fettah Alaoui. Parmi les orientations prioritaires du PLF figurent les réformes de l'éducation, de l'administration et du système national de santé, la mise en oeuvre de l'assurance maladie obligatoire et la généralisation progressive des allocations familiales, dans un pays marqué par de fortes disparités sociales et régionales.
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