"S'attaquer au manque de résilience face au changement climatique et à l'insécurité alimentaire chronique qui en résulte requerra une hiérarchisation prudente des politiques, compte tenu des contraintes financières et en matière de moyens", souligne le Fonds dans un nouveau rapport. Selon ses estimations, au moins 123 millions de personnes, soit environ 12% de la population d'Afrique subsaharienne, "pourraient connaître une insécurité alimentaire aiguë, confrontée à une sévère malnutrition ou incapable de satisfaire ses besoins alimentaires élémentaires", écrit le FMI. Le réchauffement climatique contribue à accroître le nombre de personnes souffrant de la faim, alors que l'Afrique de l'Est connaît une des pires sécheresses de son histoire. Les conséquences sur les économies de la pandémie de Covid-19 se sont combinées à une flambée des prix des céréales alimentée par la guerre d'Ukraine, souligne également le FMI. Malgré les nombreuses difficultés, certaines réformes de libéralisation du commerce, des réglementations et des marchés sont réalisables, souligne toutefois le FMI. Des politiques monétaires recalibrées pourraient atténuer l'impact sur les biens produits localement et ancrer l'inflation, estime-t-il. "La libéralisation du commerce et la diversification des importations pourraient aider à stabiliser l'offre et les prix alimentaires régionaux", suggère également le Fonds. L'institution cite ainsi l'exemple de l'interdiction imposée par la Zambie des exportations de son maïs en 2020, alors que la mise à disposition d'une partie de la récolte aurait pu aider à combler le déficit alimentaire de l'Afrique australe. Le FMI a renouvelé son engagement à soutenir les pays africains qui ont besoin d'une assistance technique, et d'un soutien financier.
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