Rassemblés par petits groupes au rond-point des Nations unies, au coeur de Ouagadougou, les manifestants dont certains brandissant des drapeaux russes, ont tenté de marcher en direction de l'ambassade de France, avant d'être dispersés par la police. C'est la deuxième fois en quelques semaines que des personnes, à l'appel d'une nouvelle coalition d'organisations rassemblées au sein du M30 Naaba Wobgo, du nom d'un ancien empereur mossi qui s'était opposé à la France au XIXè siècle, manifestent pour "la rupture de tous les accords de coopération militaire et économique" et "la fin de l'expertise technique internationale". "La manifestation a été rapidement maîtrisée. Plusieurs personnes ont été arrêtées et des engins saisis", a indiqué une source policière joint par l'AFP, expliquant que les organisateurs "n'avaient pas d'autorisation" pour des "raisons sécuritaires non favorables au rassemblement". "Nous dénonçons les accords de partenariat économique, l'installation des détachements et des bases militaires sur le continent" africain et "exigeons le départ de la base militaire de Kamboissin (nord-ouest de Ouagadougou)", avait déclaré Monique Yeli Kam, présidente du mouvement, lors de son lancement. La France, ex-puissance coloniale au Burkina (ex-Haute Volta), dispose d'une base militaire à Ouagadougou et son aviation intervient régulièrement depuis le Niger voisin en soutien à des opérations de l'armée burkinabè contre les jihadistes. Le Burkina Faso, où des militaires ont pris le pouvoir en janvier en promettant de faire de la lutte anti-jihadiste leur priorité, est confronté comme plusieurs pays voisins à la violence de mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui y ont fait depuis 2015 des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.
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