"Ce samedi, nos 13 camarades détenus depuis le 11 Nov 2021 à Beni pour avoir dénoncé la persistance de l'insécurité en dépit de l'état de siège ont été libérés", a annoncé le Mouvement Lutte pour le changement (Lucha) sur Twitter. "Leur détention prolongée est injuste, condamnable et témoigne de la restriction continue de l'espace civique en RDC. Jamais la prison, les tortures ou toute autre forme de répression n'auront raison de notre engagement pour le Congo. Nous demeurons mobilisés pour nos droits", lit-on encore. Une militante tombée malade lors son arrestation au même moment que ses douze camarades, mais jugée et condamnée dans un autre procès pour s'être opposée à la mesure d'état de siège, a été elle aussi libérée, portant à 13, le nombre des militants libérés, a expliqué à l'AFP Me Jean-Pie Mumbere, leur avocat. Les 13 militants étaient condamnés pour s'être opposés au maintien de la mesure d'état de siège décidée par le président congolais Félix Tshisekedi, qui a donné plein pouvoir à des officiers de l'armée et de la police pour lutter contre les groupes armés dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri. Malgré cette mesure, les violences imposées par les activités de la centaine de groupes armés locaux et étrangers dans l'est congolais depuis près de trois décennies n'ont pas cessé. Né en 2012 à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, le mouvement Lucha regroupe des jeunes "indignés" et se définit comme apolitique, non violent mais déterminé à demander des comptes aux dirigeants.
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