Après des mois de négociations, les deux parties se sont mises d'accord sur une augmentation de 5% du salaire brut dans le secteur public. Le chef de l'UGTT, Noureddine Taboubi, a indiqué à la presse après la cérémonie de signature que l'accord serait mis en oeuvre dès le mois d'octobre pour une période s'achevant fin 2025. L'accord prévoit aussi une hausse, non précisée, du Smig (le salaire minimum interprofessionnel garanti), selon la même source. "Cet accord a été conclu après un dur labeur", a reconnu M. Taboubi. Le gouvernement, arguant de la crise financière que traverse le pays, n'était pas favorable à cette augmentation. "Malgré la situation économique et financière délicate, le gouvernement a tenu à ouvrir des négociations sur les augmentations salariales et pour consolider la confiance avec le partenaire social" l'UGTT, a dit à l'ouverture de la cérémonie la cheffe du gouvernement Najla Bouden. Pour mettre la pression sur le gouvernement, la puissante UGTT avait organisé le 16 juin une grève générale qui avait largement paralysé le pays. L'accord signé jeudi survient alors que la Tunisie est en négociation avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un prêt d'environ deux milliards de dollars afin de faire face à sa grave crise financière, qui a empiré depuis que le président Kais Saied s'est emparé des pleins pouvoirs en juillet 2021. La crise que traverse le pays s'est traduite ces derniers mois par des pénuries récurrentes de plusieurs produits de base alors que l'inflation a dépassé les 8% en août.
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