"Nous sommes de plus en plus préoccupés par l'activité militaire croissante dans le nord de l'Ethiopie. Nous condamnons fermement la reprise des hostilités", a déclaré le porte-parole du département d'Etat américain, Ned Price. "Ces actions ne sont pas alignées avec la volonté affichée du gouvernement éthiopien et des autorités régionales tigréennes" rebelles de mener des pourparlers de paix, a-t-il ajouté. L'émissaire américain dans la Corne de l'Afrique, Mike Hammer, qui s'est rendu dans la région pendant deux semaines et s'est entretenu avec le gouvernement éthiopien, les rebelles tigréens et des diplomates des Nations unies et de l'Union africaine (UA), a appelé à "une cessation immédiate des offensives militaires et à la poursuite des négociations" de paix engagées à travers l'UA, a rappelé M. Price. Dix personnes ont été tuées mercredi dans deux frappes aériennes sur la capitale de la région dissidente du Tigré, selon des médecins, quelques jours après que les autorités rebelles ont ouvert la porte à des négociations de paix avec le gouvernement éthiopien. Les rebelles tigréens ont aussitôt accusé Addis Abeba de les avoir perpétrées. Le gouvernement éthiopien a lui assuré qu'il restait "engagé" dans les pourparlers de paix. La reprise des combats dans le nord de l'Éthiopie, le 24 août, a fait voler en éclats cinq mois de trêve entre l'Éthiopie et ses alliés d'un côté, le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) de l'autre, chaque camp accusant l'autre de l'avoir provoquée.
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