Dumisani Blasius Khumalo "a été tué par des inconnus armés la nuit dernière, peu après avoir assisté à la +danse des roseaux+ à Nongoma", a annoncé dimanche dans un communiqué Sihle Zikalala, membre du gouvernement de la province du KwaZulu-Natal (KZN, sud-est). Les responsables provinciaux de l'ANC, parti historique au pouvoir, ont lancé un appel à quiconque détiendrait des informations, précisant dans un communiqué que la victime a été tuée "à proximité de son domicile". Quelque 10.000 personnes étaient rassemblées samedi dans la petite ville de Nongoma, fief zoulou de la province du KwaZulu-Natal (sud-est), pour la traditionnelle "danse des roseaux". Lors de ce rite séculaire, les jeunes filles se présentent au roi de la plus grande ethnie du pays qui compte 11 millions de Zoulous, quasiment un Sud-Africain sur cinq. Il s'agissait de la première cérémonie des roseaux pour le roi MisuZulu kwaZwelithini, qui a exprimé sa "tristesse" devant une foule encore rassemblée dimanche. "Ceux qui ont commis ce crime, je le jure devant Dieu, seront retrouvés", s'est-il engagé. Il avait appelé la veille à "la paix et l'unité au sein de la maison royale". Des opposants au nouveau souverain avaient proféré des menaces et prédit un "bain de sang" si la "danse des roseaux" était maintenue. La sécurité avait été renforcée. Dumisani Blasius Khumalo était notamment chargé de régler les litiges au sein de la communauté zouloue. En Afrique du Sud, certaines disputes communautaires se règlent devant des tribunaux traditionnels plutôt que devant une juridiction de droit commun. "Il était le principal conseiller du roi. Loyal envers la famille royale, il était déjà très proche du père du nouveau roi, Goodwill Zwelithini", a expliqué à l'AFP Khaya Ndwandwe, spécialiste de la culture zouloue. En Afrique du Sud, les souverains et chefs traditionnels, sans pouvoir exécutif, sont reconnus par la Constitution et exercent une grande autorité morale. Depuis la mort l'an dernier de Goodwill Zwelithini, après 50 ans de règne, une dispute pour la succession fait rage. MisuZulu kwaZwelithini, reconnu par le président Cyril Ramaphosa, est né de la favorite et troisième femme du défunt roi. La première épouse a contesté la succession devant les tribunaux, qui l'ont déboutée. Le fils aîné de Goodwill Zwelithini, né hors mariage, a de son côté déposé un recours en urgence cette semaine estimant être l'héritier légitime. Des frères de l'ancien roi ont eux aussi revendiqué le trône pour un autre candidat.
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