"La Commission a des motifs raisonnables de penser que, dans plusieurs cas, les violations (contre les droits fondamentaux, ndlr) correspondent à des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité", soulignent ces experts. "La Commission est profondément troublée par ce qu'elle a découvert parce que cela reflète une profonde polarisation et haine entre ethnies en Ethiopie", selon les conclusions du rapport. "Cela a créé un cycle inquiétant de violence extrême à laquelle répondent des représailles, ce qui augmente encore le risque imminent de nouvelles atrocités encore plus graves", s'inquiètent les experts. Ils exhortent les instances internationales et régionales à "prendre les mesures qui permettront de restaurer la paix, la stabilité et la sécurité et éviter de nouvelles violations" des droits humains. Ils demandent aussi au Haut Commissariat des droits de l'homme de l'ONU de surveiller constamment la situation et de continuer à appeler les parties au conflit à respecter le droit humanitaire international, les droits de l'homme et les droits des réfugiés. La Commission - qui a aussi détaillé les nombreuses entraves qui ont limité son enquête sur place - a été établie pour un an par la résolution S-33/1 le 17 décembre 2021, pour mener une enquête approfondie et indépendante sur les accusations de violations répétées des droits humains. Le conflit a éclaté début novembre 2020 quand le gouvernement fédéral du Premier ministre Abiy Ahmed a lancé une offensive contre les rebelles tigréens du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) contrôlant cette région du nord de l'Ethiopie. La reprise des combats dans le nord de l'Éthiopie, le 24 août, a fait voler en éclats cinq mois de trêve.
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