L'enquête, ouverte fin juillet, est partie d'un "renseignement britannique" permettant d'identifier "l'acheminement de matériel nautique depuis la Turquie" vers un lieu de stockage à Douai (nord), a expliqué Jean Arvieu, adjoint au chef de l'Ocriest, l'office central spécialisé dans la lutte contre l'immigration irrégulière. De longues surveillances techniques et physiques ont "mis en exergue l'existence d'une structure" proposant "des bateaux, des moteurs, des gilets de sauvetage, des pompes et des nourrices (réservoirs de carburant, ndlr)" au gré des besoins des groupes criminels organisant les traversées de la Manche, le plus souvent au départ de Oye-Plage, a précisé le commissaire. Parmi les membres de la filière, interpellés mardi et jeudi par l'Ocriest et la Brigade mobile de recherche (BMR) de Lille (nord), figurent trois Irakiens, un Soudanais, un Afghan et un Français, tous résidents dans le nord de la France. Le réseau était organisé avec un chef, un associé et quatre livreurs de bateaux ou de migrants. Au total, 32 tentatives de traversées - toutes avortées grâce à l'enquête - à raison de 35 personnes par bateau et de 1.500 euros par migrant ont été recensées, soit un gain de 1,68 million d'euros. Quatre bateaux, quatre moteurs, 133 gilets de sauvetage et un kit de réparation ont été saisis en perquisition. Les six interpellés ont été présentés au parquet de Douai vendredi.
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