"Nous avons toujours assuré cela", a déclaré à l'AFP Getachew Reda, un porte-parole du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Selon un rapport destiné au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, des crimes de guerre et contre l'humanité ont probablement été commis dans le conflit qui déchire l'Ethiopie depuis fin 2020. La Commission de trois experts qui a rédigé le rapport "a des motifs raisonnables de penser que, dans plusieurs cas, les violations (contre les droits fondamentaux, ndlr) correspondent à des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité". Evoquant "une profonde polarisation et haine entre ethnies en Ethiopie", les experts estime que "cela a créé un cycle inquiétant de violence extrême à laquelle répondent des représailles, ce qui augmente encore le risque imminent de nouvelles atrocités, encore plus graves". Le porte-parole du TPLF s'est dit d'accord avec "la plupart" des conclusions du rapport, sans plus de détails. La présidente de la Commission, Kaari Betty Murungi, a décrit la crise humanitaire au Tigré comme "choquante, tant dans ses dimensions que sa durée". "Le refus et l'obstruction généralisés de l'accès aux services de base, à la nourriture, aux soins de santé et à l'aide humanitaire ont un impact dévastateur sur la population civile, et nous avons des motifs raisonnables de croire que cela équivaut à un crime contre l'humanité", a-t-elle déclaré. "Nous avons également des motifs raisonnables de croire que le gouvernement fédéral utilise la famine comme méthode de guerre", a-t-elle ajouté, appelant le gouvernement à "rétablir immédiatement les services de base et à garantir un accès humanitaire sans entraves". Mme Murungi a également appelé les forces tigréennes à "veiller à ce que les agences humanitaires puissent opérer sans entrave".
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