Nigeria: le parquet fait appel de l'acquittement d'un chef séparatiste du Biafra

Infos. Le parquet général d'Abuja a fait appel de l'acquittement d'un chef séparatiste du Biafra, région du sud-est du Nigeria, qui était poursuivi pour "terrorisme" et "trahison", a indiqué vendredi le principal avocat de l'accusé.

Nigeria: le parquet fait appel de l'acquittement d'un chef séparatiste du Biafra

Nnamdi Kanu est le chef du Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (Ipob) qui cherche une renaissance d'un État séparé pour l'ethnie igbo dans le sud-est du pays le plus peuplé d'Afrique. Citoyen britannique, il avait été arrêté une première fois en 2015, mais il avait profité de sa liberté sous caution pour quitter le Nigeria en 2017. Il avait été extradé au Nigeria courant 2022 pour être jugé. La semaine dernière, la cour d'appel d'Abuja l'avait acquitté, tout en le maintenant en détention. Ses avocats avaient plaidé que l'arrestation et l'extradition du chef séparatiste étaient illégales. "Le dossier sera examiné lundi, ils (les procureurs) demandent une suspension de l'exécution du jugement (relatif à l'acquittement) et ont fait appel", a précisé à l'AFP Mike Ezokome, principal avocat du responsable séparatiste. "Ils le gardent toujours en détention d'une manière illégale et, à cause de cela, nous allons aussi devant les tribunaux pour une nouvelle poursuite pour violation des droits fondamentaux", a-t-il poursuivi. L'ex-Biafra, région déshéritée du sud-est essentiellement peuplée par la communauté Igbo, a été le théâtre d'une sanglante guerre civile entre 1967 et 1970. Après la mort de plus d'un million de personnes, notamment de famine, et l'échec de la rébellion, la "République du Biafra" avait fini par réintégrer le Nigeria, pays de près de 200 millions d'habitants régulièrement secoué par des tensions intercommunautaires. Cependant, les velléités indépendantistes n'ont pas disparu. Le sud-est du Nigeria est en proie à une recrudescence des violences, imputées par les autorités à l'Ipob, qui a nié à plusieurs reprises toute responsabilité. Les attaques ciblées ont tué plus de 100 policiers et autres membres des forces de sécurité dans la région depuis le début de l'année, d'après les décomptes des médias locaux.

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