La reconstitution s'est déroulée hier, mercredi 11 mai. Deux semaines après l'explosion qui a tué 17 personnes dans un café de la place Jemaa el-Fna, et sous les quolibets de nombreux Marocains, le principal suspect de l'attentat a raconté aux enquêteurs ses faits et gestes ce jour-là. Il affirme avoir agi « par conviction ».Qui est-il ? �?gé de 25 ans, Adil El-Atmani travaille dans un magasin de chaussures à Safi, à 350 kilomètres au sud de Marrakech. La police le qualifie d' « admirateur » d'Al Qaida. Ses voisins le présentent plutôt comme un jeune homme pieux mais querelleur.Ce matin-là , le jeune homme est arrivé vers 6 heures dans la capitale, en train. Vêtu d'un maillot blanc, portant une perruque, un chapeau et des lunettes de soleil, décidé à tuer des Occidentaux.Il se rend d'abord au Café de France, mais comme il l'explique aux enquêteurs, « il n'y avait pas assez d'étrangers ». Il se dirige alors vers le café Argana. La terrasse de l'établissement est pleine de touristes. Il décide de passer à l'action.Il entre dans le café, avec son gros sac à dos noir, et commande un jus d'orange. Il le boit, puis demande au serveur s'il peut laisser son sac à dos « le temps d'aller chercher sa copine ». Il sort du café, marche 300 mètres, et déclenche les deux bombes placées dans son sac peu avant midi, à l'aide d'un téléphone portable. Il y aura 17 morts, dont huit Français et six touristes d'autres nationalités.Adil El-Atmani s'est ensuite débarrassé de sa perruque dans un petit jardin, il s'est ensuite rendu à la gare routière de Marrakech, à Bab Doukkala, pour prendre un autocar, et rentrer à Safi. Il a été arrêté la semaine dernière avec deux autres suspects marocains, Hakim Dah, 41 ans, et Abdessamed Bitar, 28 ans. C'est un téléphone portable découvert dans le café soufflé par l'explosion qui a permis aux policiers de remonter jusqu'à eux.Clémence Mortier (avec l'AFP).
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