Le feu, dont l'origine n'est pas encore connue, sévit à proximité du camp Karanga, halte pour alpinistes située à environ 4.000 mètres d'altitude sur le versant sud du "toit de l'Afrique" (5.895 mètres).
Cet incendie intervient exactement deux ans après un feu qui avait ravagé, durant une semaine en octobre 2020, 95 km2 de pentes, sans faire de victime.
Les autorités régionales ont indiqué en début d'après-midi qu'il ne menaçait pas les touristes présents sur cette montagne, très prisée des amateurs de trekking et d'alpinisme.
L'ampleur exacte de l'incendie, qui s'est déclaré dans la soirée de vendredi et a été attisé par le fort vent qui a soufflé dans le secteur durant la nuit, restait indéterminée samedi en fin de journée, selon les autorité régionales.
Un avion transportant des officiels locaux et des responsables de l'Agence des parcs nationaux (Tanapa) pour évaluer la situation n'a pu accéder au site samedi après-midi.
"De gros nuages et de la fumée nous ont empêchés d'atteindre la zone en feu", a expliqué à la presse le préfet de la région du Kilimandjaro, Nurdin Babu."Nous essaierons à nouveau lorsque la situation sera un peu meilleure", a-t-il ajouté.
"Nous ne pouvons pas nous prononcer sur l'ampleur de l'incendie pour l'instant car l'attention est portée sur la maîtrise du feu", avait déclaré en début d'après-midi le chef de la police régionale Yahaya Mdogo.
"Nous n'avons aucune information concernant l'impact sur la population, à part le fait que la (végétation de) broussaille brûle", avait-il ajouté.
Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montraient les flammes dévorant la végétation, dégageant d'épais panaches de fumée grise.
- Montagne emblématique -
Plus de 300 personnes, parmi lesquels des habitants des environs, ont été mobilisées pour empêcher le feu de s'étendre, a détaillé M. Mdogo.
"Des personnels de la Tanapa, la police, les pompiers, des étudiants de l'université de la faune (du village) de Mweka et des employés du tour-opérateur Zara Tours travaillent dur pour contrôler l'incendie", a indiqué de son côté la Tanapa dans un bref communiqué.
Le Kilimandjaro, montagne emblématique dont la cime enneigée est connue à travers le monde, et la zone qui l'entoure sont classées comme parc national, inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco.
D'une superficie totale de plus de 75.000 hectares (plus de 750 km2), le parc abrite un écosystème remarquable, dont une faune composé d'éléphants, buffles, antilopes...
Ce massif volcanique composé de trois pics (Kibo, Mawenzi, Shira) n'échappe pas au réchauffement climatique, qui assèche notamment sa végétation, composée successivement de plaines, de forêt de montagne puis de lande d'altitude, avant un désert alpin et le sommet.
Les "neiges du Kilimandjaro" célébrées par Ernest Hemingway pourraient même disparaître d'ici 2040, selon un rapport de 2011 de l'Organisation météorologique mondiale, l'agence météo de l'ONU, sur la situation climatique de l'Afrique.
La surface couverte par les glaciers y a reculé de 85% en un siècle, passant de 11,40 km2 en 1912 à 1,76 km2 en 2011.
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