Le financement de la campagne du président Cyril Ramaphosa pour la direction du parti avait suscité la controverse en 2017. Il avait été accusé d'avoir dissimulé au Parlement un don de 500.000 rands (35.000 dollars à l'époque). La règle actuelle prévoit que la déclaration des dons dans le cadre de campagnes "pour des postes au sein des partis politiques" n'est pas obligatoire. Cette mesure "porte atteinte à la loi sur l'éthique et au régime des conflits d'intérêts", dont les dispositions sont "essentielles pour la transparence et la lutte contre la corruption rampante", a estimé la juridiction suprême dans une décision dont l'AFP a eu copie. M. Ramaphosa, 69 ans, avait été finalement été blanchi par la Cour constitutionnelle et avait pris les rênes du pays en février 2018 après la démission de Jacob Zuma, mis en cause dans des scandales. Il a fait de la lutte anti-corruption son cheval de bataille. Le chef d'État est toutefois dans la tourmente, autour d'une sombre affaire de cambriolage, quelques mois avant que l'ANC ne décide de le présenter ou non comme candidat pour un second mandat en 2024. Il est accusé d'avoir dissimulé à la police et au fisc un cambriolage datant de 2020 dans une de ses propriétés, au cours duquel d'importantes sommes en espèces ont été trouvées, cachées dans du mobilier. Une enquête est en cours et le Parlement a désigné une commission indépendante dont les conclusions pourraient ouvrir sur un vote au Parlement pour la destitution de M. Ramaphosa. En Afrique du Sud, la destitution du chef de l'Etat est soumise à un vote à la majorité des deux tiers à l'Assemblée. L'ANC détient plus de deux tiers des sièges.
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