Munis de bâtons, les policiers présents en nombre sur les lieux de rassemblement bien avant l'arrivée des manifestants ont empêché ces derniers de se réunir dès leur arrivée. Une quinzaine de personnes ont été arrêtées, a déclaré à l'AFP Laurinda Gouveia, porte-parole de la contestation emmenée principalement par des organisations représentant la société civile. La police a démenti ces arrestations. Les protestataires dénoncent notamment le maintien sur les listes électorales de citoyens décédés ainsi que l'inscription d'électeurs dans des bureaux éloignés de leur lieu de résidence. "C'est une comédie électorale", a déclaré Osvaldo Kaholo, un manifestant de 33 ans interrogé par l'AFP. Les élections législatives, qui décideront du prochain président et s'annoncent tendues, doivent se tenir le 24 août. L'Angola est dirigé par le MPLA de l'actuel chef d'Etat, Joao Lourenço, 68 ans, depuis son indépendance en 1975. L'opposition, qui a réussi à se structurer autour de son premier parti (Unita) mené par Adalberto Costa Junior, 60 ans, n'a que peu de chance de l'emporter face à un parti présidentiel encore dominant, estiment les spécialistes. Malgré la manne pétrolière, près de la moitié de la population du pays lusophone d'Afrique australe vivait avec moins de 1,9 dollar par jour en 2020, selon la Banque mondiale. Aucun rassemblement ne peut se tenir sans l'accord des autorités en Angola, mais selon Augusto Santana, du think tank Democracy Works, les autorisations sont rares. "Nous n'avons jamais vraiment eu de liberté de manifester", explique-t-il à l'AFP, ajoutant que les autorités ont rapidement recours aux forces de l'ordre en cas de contestation.
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