"Dans le cadre de la réarticulation de l'opération Barkhane hors du Mali, environ 3.000 soldats resteront engagés au Sahel et rempliront leurs missions à partir des emprises existantes du Niger et du Tchad, aux côtés de nos partenaires africains: partenariat militaire de combat, partenariat militaire opérationnel, opérations logistiques", a déclaré l'état-major dans une réponse écrite à l'AFP. "La fin de la présence de militaires français de l'opération Barkhane au Mali ne correspond pas à la fin de l'opération Barkhane. La transformation de l'opération Barkhane est bien plus profonde que ce départ du Mali", a précisé le colonel Pierre Gaudillière, porte-parole de l'état-major. "Elle s'inscrit dans une nouvelle approche de partenariat avec les pays africains qui en font la demande", a-t-il poursuivi, prenant l'exemple du Niger, où les armées françaises et nigériennes "conduisent des patrouilles communes et font des entraînements communs". Barkhane a compté jusqu'à 5.500 militaires au plus fort de son déploiement dans le Sahel. Poussée hors du Mali par la junte au pouvoir depuis 2020, qui travaille désormais - même si elle s'en défend - avec le sulfureux groupe paramilitaire russe Wagner, l'armée française a définitivement quitté le pays lundi, après neuf ans de lutte antijihadiste. "La France reste engagée au Sahel", avait affirmé lundi la présidence française, ainsi que "dans le Golfe de Guinée et (dans) la région du lac Tchad", les jihadistes affiliés aux groupes Al-Qaïda et Etat islamique, longtemps contenus dans le Sahel, grignotant désormais du terrain plus au Sud. D'après l'état-major français, Paris compte également, hors Barkhane, 900 soldats prépositionnés en Côte d'Ivoire, 350 au Sénégal et 400 au Gabon. Mercredi, Bamako a fait fuiter une lettre envoyée par son chef de la diplomatie au Conseil de sécurité de l'ONU, dans laquelle Abdoulaye Diop demande de faire cesser ce qu'il présente comme des "actes d'agression" de l'ancienne puissance coloniale, notamment la collecte de renseignements "au profit de groupes terroristes" pour "leur larguer des armes et des munitions". Le général Bruno Baratz, commandant de la force Barkhane, a jugé mercredi au micro de RFI "un peu insultant" ce type d'accusations, "pour la mémoire de nos 59 camarades tombés pour le Mali et pour tous les Maliens qui se sont battus à nos côtés" ainsi que pour les membres de la Minusma, la Mission de l'ONU au Mali.
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