Ce coup d'Etat mené le 25 octobre 2021 par le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, a brutalement arrêté la transition démocratique lancée en 2019 après la chute de la dictature islamo-militaire d'Omar el-Béchir. Depuis, chaque semaine, les pro-démocratie descendent dans la rue pour scander "non au pouvoir militaire" et "le peuple veut des civils". Jeudi, ils étaient de nouveau mobilisés par milliers à Khartoum et dans plusieurs villes du pays malgré une répression qui a déjà fait 116 morts et des milliers de blessés, selon des médecins. Si eux répètent à l'envi qu'il n'y aura "ni négociation, ni compromis" avec le pouvoir militaire, le chef soufi Al-Tayeb al-Jed a rallié militaires, dignitaires tribaux, diplomates et islamistes de la dictature déchue autour d'une feuille de route censée relancer la transition démocratique. Il dit vouloir sortir le pays de l'impasse alors que la communauté internationale a arrêté de fournir une aide annuelle de deux milliards de dollars après le putsch, grévant un peu plus l'économie du Soudan, déjà l'un des pays les plus pauvres au monde. Le général Burhane s'est dit début juillet prêt à s'effacer devant un gouvernement civil, sans toutefois quitter son poste. Et son numéro deux, Mohamed Hamdan Daglo dit "Hemedti", le patron des très redoutés paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), estime, lui, que le putsch a "échoué" et se dit prêt à intervenir si "le Soudan se dirige vers le gouffre".
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