La semaine dernière, des affiches publicitaires vantant les services de la start-up tala9.com (divorce.com), avec comme slogan "Divorce, à vous la décision, à nous les démarches", sont apparues dans les rues de Tunis. Sur sa page d'accueil, Tala9 se présente comme "le premier site tunisien qui vous soutient dans votre décision", contre un tarif de 1.200 dinars (375 euros) et "sans frais cachés". "Divorcez en trois étapes. Dès que vous avez pris votre décision, des spécialistes sont disponibles pour répondre à vos questions à chaque étape du processus de divorce", peut-on y lire. De nombreux internautes ont critiqué la plateforme sur les réseaux sociaux, l'accusant de mettre en péril la cohésion familiale et d'encourager le divorce. Lundi, l'Ordre des avocats a annoncé par la voix de son bâtonnier Hatem Mziou avoir engagé des poursuites judiciaires contre la plateforme qui selon lui "menace de faire imploser des familles". Les services offerts constituent "une escroquerie et une usurpation de la qualité d'avocat", a-t-il dit. Dans des déclaration à une radio gouvernementale, la maire de Tunis, Souad Abderrahim, a sommé la start-up de retirer ses affiches publicitaires dans un délai de "deux semaines", faute de quoi elles seraient ôtées par les services municipaux. Citant la ministre de la Famille Amel Bel Haj, les médias avaient rapporté en avril que la Tunisie, un pays de près 12 millions d'habitants, avait enregistré quelque 13.000 cas de divorce en 2021. Le nombre de cas de divorce avait atteint 16.750 en 2018, selon le dernier chiffre publié par l'Institut national de la Statistique. Le Code du statut personnel, promulgué en 1956 par le premier président Habib Bourguiba, a aboli la polygamie, interdit la répudiation et institué le divorce judiciaire en Tunisie.
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