Selon le communiqué signé du chef de l'ex-formation au pouvoir APC, Chernor Maju Bah, ces violences, le 10 août à Freetown et dans plusieurs localités, montrent une "érosion des gains obtenus" concernant "la réconciliation, la cohésion sociale et la construction de la paix post-conflit en Sierra Leone". Il appelle à un comité indépendant pour "rapidement et définitivement enquêter" sur les manifestations et leurs conséquences. M. Bah a aussi réclamé un décompte de toutes les personnes incarcérées et tuées durant ces événements et exhorté les autorités à remettre les corps aux familles. Une manifestation contre la vie chère le 10 août a dégénéré en violents affrontements entre les forces de sécurité et de jeunes protestataires réclamant le départ du président Julius Maada Bio, élu en 2018, poussant les autorités à suspendre internet et à instaurer un couvre-feu, levé depuis. Les incidents ont fait au moins quatre morts parmi les policiers, selon la police, et au moins six parmi les civils, selon une source hospitalière. La police affirme avoir, après les manifestations, mené des opérations dans des zones où se cachaient des auteurs présumés de ces violences, dans un communiqué dimanche. Lors d'une de ces opérations le 14 août à Makeni (nord), Hassan Dumbuya dit Evangelist Samson, influenceur sur les réseaux sociaux et membre de l'APC, a été tué lors d'un échange de tirs, selon la même source. D'ex-combattants de la guerre civile (1991-2002), ont tiré sur des policiers lors d'une poursuite dans la rue et une mitraillette a été retrouvée sur place, a ajouté la police qui dit aussi avoir arrêté plusieurs personnes à Makeni et Freetown. Au moins 38 mineurs, arrêtés à travers le pays, sont en détention, a affirmé le ministère de l'Intérieur. Vendredi, dans une allocution, le président Bio a accusé l'opposition d'avoir voulu créer une "insurrection" pour renverser le gouvernement. Malgré un sol regorgeant de diamants, la Sierra Leone est un des pays les moins développés au monde. L'ancienne colonie britannique et ses 7,5 millions d'habitants se remettaient encore d'une guerre civile et de l'épidémie d'Ebola de 2014-2016 en Afrique de l'Ouest, quand ils ont été frappés par la pandémie de Covid-19 et les conséquences de la guerre en Ukraine.
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