780 taurillons refusés par l'Algérie de retour en France pour être abattus

Infos. Près de 800 taurillons ont été rapatriés d'Algérie en France où ils doivent être abattus après plus de deux semaines d'imbroglio administratif avec les autorités algériennes, a constaté jeudi un photographe de l'AFP.

780 taurillons refusés par l'Algérie de retour en France pour être abattus

Le "Nader.A", le navire qui était parti de Sète, dans le sud de la France, le 3 septembre pour transporter les taurillons en Algérie, a été vu jeudi après-midi par un photographe de l'AFP mouillant au large du port de Sète. Plus tôt dans la journée, le bateau stationnait "en approche du port de Sète", avait indiqué le ministère français de l'Agriculture, ajoutant qu'"une visite vétérinaire et des analyses (étaient) en cours". Deux jours après le départ de France du transporteur de bétail, un navire de 81 mètres sous pavillon togolais et vieux de 45 ans, les autorités algériennes avaient interdit le débarquement des bovins sur leur sol. Les autorités françaises ont expliqué mercredi à Paris qu'une "difficulté d'interprétation" du statut sanitaire de trois animaux était la cause du blocage, assurant qu'"il n'y a pas eu de manquement des autorités françaises sur le certificat d'export" ayant permis le départ des bêtes de Sète. Les taurillons sains avaient été vaccinés contre la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR). Or, des documents joints à leur certificat export portaient la mention "IBR positif" - laissant croire à tort qu'ils étaient porteurs du virus. Malgré une clarification apportée par la France, l'Algérie leur a refusé l'entrée sur son territoire "pour des raisons réglementaires". À l'issue de "discussions infructueuses", la France a décidé de faire revenir le bateau et d'abattre ces 780 animaux : ils ont, en effet, "été affouragés avec du foin" d'Algérie? pays où une autre maladie animale --la fièvre aphteuse-- est présente. Le risque d'une contamination est "extrêmement minime, mais on ne peut l'écarter", a détaillé le gouvernement. Les bovins ne seront "pas remis dans le circuit de consommation humaine" une fois abattus. "Nous doutons que le problème vienne d'un risque de contamination dû à la fièvre aphteuse : nous pensons qu'il y avait un risque d'infection à bord avec la maladie IBR", a déclaré mercredi soir à l'AFP Adrienne Bonnet, représentante de l'ONG de défense des animaux d'élevage Welfarm. Depuis mardi, l'association accuse les autorités d'avoir "approuvé ce transport d'animaux au mépris des exigences sanitaires" et assure qu'une trentaine d'entre eux sont morts à quai. "Nous n'avons pas d'informations qui indiqueraient un problème particulier" sur l'état de santé des animaux, a affirmé le ministère, qui précise que le bateau est agréé et "a fait l'objet d'une inspection au départ de Sète par nos services".

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