Moazu Kromah a été extradé en juin 2019 de l'Ouganda, où il vivait, vers les Etats-Unis, avant de plaider coupable en mars 2022 de trois chefs d'accusation de trafic d'animaux sauvages, selon un communiqué du procureur du district sud de New York, Damian Williams. Les faits qui lui sont reprochés concernent la vente, pour "des millions de dollars" et à des acheteurs américains notamment, du produit du braconnage illégal de plus de 35 rhinocéros et 100 éléphants. "Le verdict d'aujourd'hui montre que ceux qui sont responsables du massacre des populations mondiales d'animaux en voie d'extinction et protégés par des accords internationaux feront face à de graves conséquences", a commenté le procureur Damian Williams. Moazu Kromah, 49 ans, et des complices dont deux ont également été extradés vers les Etats-Unis, auraient entre décembre 2012 et mai 2019 vendu quelque 10 tonnes d'ivoire et 190 kilos de cornes de rhinocéros provenant de divers pays d'Afrique de l'Est, à des acheteurs résidant aux Etats-Unis et en Asie du Sud-Est. Ils envoyaient la marchandise notamment cachée dans des oeuvres d'art africaines, masques ou statues, selon le procureur. Le prince britannique William, fondateur de l'ONG de protection des animaux United for Wildlife, a salué une "victoire importante". "Grâce à la persévérance" de ceux ayant contribué à cette condamnation, "des centaines d'animaux menacés d'extinction et les communautés qui vivent à leurs côtés ont été protégés, envoyant ainsi haut et fort le message le plus clair qu'ensemble, nous pouvons battre le trafic illégal d'animaux sauvages", s'est-il félicité. Le braconnage a fait s'effondrer la population d'éléphants africains au cours de la dernière décennie, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
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