"Nous demandons le soutien de la communauté internationale au Burkina Faso pour faire face à tous les défis" sécuritaires, a déclaré le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l'UA, Bankole Adeoye, à l'issue d'une rencontre avec le président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Arrivé mercredi à Ouagadougou, Bankole Adeoye dirige une délégation de l'UA venue évaluer la conduite de la transition et la situation sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso confronté à la violence jihadiste depuis sept ans. "Nous avons fait une évaluation du processus, surtout le plan de la transition qui aboutira à des élections", a dit M. Adoye, estimant que "nous devons tous travailler ensemble, que ce soit au niveau de l'UA, du G5 Sahel et des pays voisins, pour faire face aux problèmes de sécurité, d'extrémisme et de banditisme". Il a souligné "la nécessité d'assurer une bonne transition, crédible, transparente et juste", assurant le lieutenant-colonel Damiba "de l'engagement de l'Union africaine à soutenir la transition burkinabè, son peuple et son gouvernement". "Quand nous aurons constaté des étapes claires vers une amélioration, une restauration et une pacification, l'UA va élargir et accroître son soutien pour permettre au Burkina Faso de réaliser la stabilité et la sécurité", a-t-il affirmé. La durée de la transition avant le retour à l'ordre constitutionnel a été fixée à deux ans. Durant son séjour qui s'achève samedi, la délégation a échangé avec le Premier ministre Albert Ouédraogo et doit aussi rencontrer des acteurs de la société civile, des leaders religieux et coutumiers, ainsi que des ambassadeurs accrédités au Burkina Faso. Depuis 2015, à l'instar de ses voisins nigérien et malien, le Burkina Faso est pris dans une spirale de violences, attribuées à des mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui ont fait des milliers de morts et près de deux millions de déplacés. Fin janvier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'avoir été incapable d'enrayer la violence jihadiste, et fait du rétablissement de la sécurité sa "priorité". Plus de 40% du territoire du Burkina est hors du contrôle de l'Etat, selon des chiffres officiels, et les attaques se sont multipliées depuis le début de l'année.
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