Il s'agit des dernières victimes en date de ces engins qui ont fait près de 20 morts militaires et civils en moins de deux semaines et des dizaines depuis le début de l'année. Ces membres des forces antiterroristes ont été touchés quand leur véhicule a sauté sur un engin entre Mahou, près de la frontière avec le Burkina Faso, et Koutiala, ont dit un responsable de la gendarmerie et un autre de la police sous le couvert de l'anonymat. Le Mali est en proie depuis 2012 aux agissements de groupes armés affiliés à Al-Qaïda ou à l'organisation Etat islamique (EI), et aux violences de toutes sortes. Partie du nord du Mali, la violence s'est propagée au centre du pays, ainsi qu'au Burkina Faso et au Niger. Les mines et les engins explosifs improvisés (EEI) sont parmi les armes de prédilection des jihadistes qui s'attaquent aux représentations de l'Etat et combattent toute présence étrangère. Un rapport de la mission de l'ONU au Mali (Minusma) arrêté au 31 août dénombrait 245 attaques aux EEI et aux mines en 2021 et 134 en 2022. Les mines et les EEI ont fait 103 morts en 2021 et 72 en 2022 au 31 août, dit le rapport. Presque les trois quarts des victimes se trouvent dans les rangs de l'armée malienne et des forces internationales, plus du quart parmi les civils, selon le rapport. Environ 6% des incidents ont été dénombrés dans le sud, bien moins que dans le centre ou le nord. Un rapport de l'ONU rappelait cependant début octobre que l'insécurité continuait de s'étendre vers le sud.
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