L'Union nationale pour l'indépendance (Unita), un ancien mouvement rebelle qui a combattu le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA) lors d'une guerre civile achevée en 2002, a contesté devant la justice les résultats du scrutin législatif du 24 août, mais a été déboutée. Plus de 2.000 personnes ont manifesté dans le centre de Luanda, brandissant des drapeaux de l'Unita et des pancartes barrées de slogans tels que "Respectez le vote populaire". Le MPLA, un ancien mouvement marxiste au pouvoir depuis l'indépendance du pays du Portugal en 1975, a gagné l'élection d'août, la plus serrée de l'histoire du pays, ouvrant la voie à un second mandat pour le président Joao Lourenço, un ancien général de 68 ans. Il y a toutefois enregistré son pire score (51,17%) et perdu la majorité des deux tiers au Parlement. "Le MPLA doit comprendre que d'autres voix existent qu'il doit écouter", a déclaré à l'AFP Maria Saraiva, une coiffeuse au chômage de 33 ans qui manifestait samedi. Sous la houlette de son charismatique leader Adalberto Costa Junior, 60 ans, l'Unita a gagné en popularité ces dernières années dans les zones urbaines et au sein d'une jeunesse qui réclame des emplois et une vie meilleure. M. Costa se trouvait samedi parmi les manifestants. "Votre présence ici est un exemple de courage, et le début d'une marche vers l'avenir", leur a-t-il déclaré. Les partis d'opposition et plusieurs groupes de la société civile ont dénoncé une élection marquée par de nombreuses irrégularités. "Aujourd'hui est le premier pas de nombreux autres que nous, les sympathisants de l'Unita, allons faire pour imposer des changements politiques", a estimé un autre manifestant, Jose Costa, un ingénieur du son de 46 ans. "Je suis venu ajouter ma voix à celles qui continuent de dire que les résultats de l'élection ont été volés", a déclaré à l'AFP un autre manifestant, Andre Bastos, étudiant en droit de 27 ans. Lors de son investiture le 15 septembre, le président Joao Lourenço s'est engagé à être, au cours de son second mandat, "le président de tous les Angolais" et à poursuivre les réformes économiques, dans un pays où le quotidien d'une majorité de la population est rongé par la pauvreté.
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