Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a invoqué le "bilan particulièrement élevé de la répression sanglante" des manifestations de la semaine passée pour annoncer dans un communiqué que le mouvement était remis à une date ultérieure. Cinq civils ont été tués par balles les 20 et 21 octobre lors de heurts dans la banlieue de Conakry à la suite d'un appel du FNDC à manifester contre la junte. La justice a annoncé l'ouverture d'investigations. Les forces de sécurité, communément accusées d'usage excessif de la force dans ce pays coutumier des violences politiques, sont à nouveau mises en cause par le FNDC. "Les auteurs et commanditaires de ces crimes odieux bénéficient de la protection de la nébuleuse avec une complicité flagrante de l'appareil judiciaire", dit le FNDC en parlant de la junte qui a pris le pouvoir par la force en septembre 2021. Le FNDC, qui avait mené la contestation contre un troisième mandat de l'ancien président Alpha Condé de 2019 à 2021, réclame "la justice pour les victimes, l'arrêt des poursuites judiciaires fantaisistes contre les leaders politiques et de la société civile, la libération de tous les détenus d'opinion et le retour diligent" des civils au pouvoir. Le FNDC est quasiment la dernière force à mobiliser sur le terrain, les grands partis étant réduits à l'inaction. Un certain nombre de figures de l'opposition sont emprisonnées, visées par des enquêtes, ou préfèrent rester à l'étranger. Les autorités ont prononcé la dissolution du FNDC et interdit toute manifestation. Le FNDC a aussi été à l'origine de manifestations en juillet, août et septembre. Cinq personnes avaient été tuées en juillet, et deux en août. Deux des leaders du FNDC, Oumar Sylla alias Foniké Mangué et Ibrahima Diallo, sont détenus depuis juillet.
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