"Un terroriste désespéré s'est fait exploser dimanche matin près d'une file de nouvelles recrues qui s'enregistraient au camp militaire de Nacnac", au sud de la capitale somalienne, a assuré à l'AFP Abdullahi Adan, un commandant militaire de l'armée à Mogadiscio. "Sept personnes ont été tuées et neuf autres blessées", a-t-il précisé. L'attaque a été revendiquée par les islamistes radicaux shebab, groupe lié à Al-Qaïda et qui combat le gouvernement somalien depuis 15 ans. "Je me trouvais proche du lieu de l'explosion, elle était énorme et j'ai pu voir des personnes mortes et blessées", a assuré Ahme Gobe, un témoin. "J'ai vu au moins une dizaine de personnes emmenées dans des ambulances", a déclaré Asha Omar, un autre témoin de l'explosion. Début septembre, au moins 19 civils avaient été tués dans le centre du pays par des islamistes shebab. Deux semaines plus tôt, les shebab avaient lancé une attaque contre l'hôtel Hayat de Mogadiscio, faisant au moins 21 morts et 117 blessés lors d'un assaut qui a duré une trentaine d'heures. Depuis son élection le 15 mai, le Président Hassan Sheikh Mohamoud a fait face à un regain d'activité des shebab, qu'il a promis d'éradiquer par une "guerre totale". Le 12 septembre, le président avait annoncé que les shebab seraient visés par de prochaines offensives, et appelé la population à se "tenir à l'écart" des zones qu'ils contrôlent. Outre la rébellion shebab, le nouveau gouvernement doit également faire face à une famine provoquée la plus grave sécheresse observée depuis 40 ans en Somalie. Les shebab ont été chassés des principales villes de ce pays de la corne de l'Afrique, dont Mogadiscio en 2011, mais restent implantés dans de vastes zones rurales. Ces derniers mois, ils ont intensifié leurs attaques. Mercredi, l'armée américaine avait annoncé avoir tué 27 miliciens shebab dans une frappe aérienne menée en soutien à une importante opération des soldats des forces régulières dans le centre du pays. En mai, le président américain Joe Biden avait décidé de rétablir une présence militaire en Somalie pour y combattre les shebab, approuvant une demande du Pentagone qui jugeait trop risqué et peu efficace le système de rotations décidé par son prédécesseur Donald Trump à la fin de son mandat.
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