L'Etat tunisien "veille aux intérêts de la petite fille et à prendre les mesures nécessaires pour assurer son retour au pays dans les meilleurs délais", a indiqué le ministère de la Famille. Une délégation diplomatique tunisienne devrait rencontrer vendredi en Sicile le juge aux affaires familiales italien en charge du dossier. L'ensemble de la famille - le père, la mère, la fillette et son frère de 7 ans - avait prévu d'embarquer à partir de la ville côtière de Sayada (est de la Tunisie) pour rejoindre illégalement les côtes italiennes. Mais au cours de l'opération, "le père a remis sa fille au passeur sur l'embarcation pour aider son épouse et son fils restés loin derrière. Entretemps, le bateau a pris le départ pour Lampedusa", en Sicile, selon le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), une organisation qui suit les questions migratoires. Les parents de la fillette, des vendeurs ambulants, avaient été placés en garde à vue la semaine dernière avant d'être relâchés, a précisé à l'AFP le porte-parole du tribunal de Monastir, qui chapeaute l'enquête. Le propriétaire de l'embarcation qui a transporté l'enfant ainsi que d'autres migrants ont été arrêtés, selon la même source. Le ministère de l'Intérieur a annoncé ces derniers jours l'arrestation de plus de 1.300 passeurs, tunisiens et étrangers. D'après le FTDES, environ 2.600 mineurs tunisiens, dont plus des deux tiers n'étaient pas accompagnés de leurs parents, sont parvenus à atteindre les côtes italiennes entre janvier et août 2022. La Tunisie, dont certains points du littoral se situent à seulement 130 km de la Sicile, traverse une grave crise politico-économique avec désormais quatre millions de pauvres sur près de 12 millions d'habitants. Cette situation précipite les départs en masse vers l'Europe. Plus de 22.500 migrants, dont des Tunisiens et des Subsahariens, ont été interceptés au large des côtes tunisiennes depuis le début de l'année, selon les chiffres officiels. Face à la pression migratoire, les autorités tunisiennes peinent à intercepter ou à secourir les migrants en raison, disent-elles, d'un manque de moyens.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.