"Presidente Adalberto!", a scandé la foule à l'arrivée de leur champion, le dirigeant du plus grand parti d'opposition, l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita), Adalberto Costa Junior. "O gallo negro" (le coq noir), comme l'opposant est surnommé par ses partisans, s'extirpe de son véhicule sous les vivats de la foule, essentiellement des jeunes, aux couleurs du parti, le rouge et le vert. "Vous démontrez que l'Angola a un esprit combatif", lance en retour le dirigeant qui a revigoré l'opposition depuis son arrivée à la tête du parti en 2019. Depuis un peu moins d'un an, cet homme de 60 ans, réputé bon orateur, a réussi à rallier plusieurs partis d'opposition. Il a rassemblé de jeunes électeurs urbains autour de promesses de réformes et de lutte contre la pauvreté et la corruption. Il apparaît ainsi comme le candidat le plus sérieux pour mettre un terme à la longue domination du Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) sur ce pays pétrolier d'Afrique australe. Le MPLA est au pouvoir depuis l'indépendance du Portugal en 1975. Il est dirigé par le président Joao Lourenço, élu en 2017 et candidat à un deuxième mandat. Lundi, pour le dernier rassemblement de l'opposition, Costa Junior s'est montré combattif: "Vive l'alternance, vive les élections libres et justes. Il n'y a pas de démocratie sans alternance du pouvoir. Il n'y a pas de démocratie avec un parti unique au pouvoir". "Nous allons en finir avec le parti unique au pouvoir. Le parti unique dirige ce pays depuis 47 ans, dont vingt ans de paix (après une longue guerre civile), mais ce pays n'a pas assisté aux moindres réformes". "Nous avons l'absolue nécessité de consolider la Nation angolaise et de tranquilliser nos compatriotes du MPLA. Je veux leur dire, n'ayez pas peur de l'alternance!", a-t-il affirmé. Jorge Domingos, étudiant de 27 ans et commercant à son compte en est convaincu: Costa Junior "est le leader qu'il nous faut". "Les pauvres comme nous ont peur que ces élections ne soient pas transparentes, si elles sont transparentes l'Unita va gagner". "Nous sommes ici parce que le peuple veut l'alternance", renchérit Luis Santana, un vendeur de rue qui gagne 5 dollars par jour. "L'Angola est un pays riche (avec son pétrole) mais le peuple souffre. C'est très triste. Nous voulons absolument l'alternance, on en a assez de souffrir". clt-giv/sn/cpy/ial/ [object Object]
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