Après plusieurs semaines d'accalmie, ces affrontements ont repris le 20 octobre sur le territoire de Rutshuru, situé à une cinquantaine de km de Goma. "Il y a des affrontements en cours sur la RN2, la route est coupée à Kako et Kalengera", a déclaré à l'AFP Justin Komayombi, chef du groupement de Gisigari, entité administrative dans laquelle se trouvent ces localités. "La situation est tendue ici chez nous. Il n'y a pas de passage car le M23 ("Mouvement du 23 mars") est à Kako et Kalengera, la route est coupée", a confirmé Samson Rukira, vice-président de la société civile du territoire de Rutshuru, interrogé par téléphone depuis Goma. Des habitants de Kako et de Kalengera, ou encore de la localité voisine de Nyesisi, fuyaient vers le nord, selon des témoins. Le village de Ntamugenga, à environ 4 km à l'est de la RN2, est contrôlé par le M23 depuis dimanche, selon des sources locales. Depuis la reprise des combats, au moins quatre civils ont été tués et 40 autres blessés, selon un bilan diffusé dimanche par l'armée, des habitants faisant de leur côté état d'au moins dix morts. A la date du 25 octobre, "les sources locales et humanitaires estiment qu'environ 34.500 personnes sont nouvellement déplacées dans le territoire de Rutshuru", selon le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) en RDC. Le M23 est une ancienne rébellion à dominante tutsi qui a repris les armes fin 2021 en reprochant à Kinshasa de ne pas avoir respecté des accords sur la réinsertion de ses combattants. En juin, ce mouvement rebelle avait pris le contrôle de la cité de Bunagana, à la frontière avec l'Ouganda.
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