Une porte-parole du dirigeant conservateur a expliqué jeudi son absence par "des engagements pressants" incluant la préparation de la présentation du budget le 17 novembre, très attendu après plusieurs semaines de tempêtes financières au Royaume-Uni. Il sera représenté par d'autres ministres et notamment l'émissaire britannique pour le climat Alok Sharma, qui était le président de la COP26 l'an dernier à Glasgow, a-t-elle précisé. En revanche, Rishi Sunak compte assister au sommet du G20 les 15 et 16 novembre en Indonésie, où sont attendus notamment les présidents français Emmanuel Macron, américain Joe Biden et russe Vladimir Poutine. Sa porte-parole a assuré que le Royaume-Uni continuait de soutenir la conférence et de s'engager en faveur de la neutralité carbone. Mais Ed Miliband, chargé du changement climatique au sein de l'opposition travailliste, a dénoncé "un énorme échec de leadership". "Ce que Rishi Sunak ne comprend manifestement pas, c'est que la lutte contre la crise climatique ne concerne pas seulement notre réputation et notre position à l'étranger, mais aussi les possibilités de réduire les factures, les emplois et la sécurité énergétique qu'elle peut offrir chez nous", a-t-il dit. "Quelle façon honteuse de terminer la présidence britannique de la COP", a pour sa part réagi Caroline Lucas, députée écologiste. Entré mardi à Downing Street, Rishi Sunak n'a pas dévoilé ses intentions en termes de politique environnementale, alors que sa prédécesseure Liz Truss avait suscité l'inquiétude en disant vouloir revoir la trajectoire menant à l'objectif de neutralité carbone pour la rendre plus favorable aux entreprises. Elle avait annoncé plusieurs mesures critiquées par les défenseurs de l'environnement. Rishi Sunak a rassuré ces derniers en annonçant rétablir le moratoire sur la production de gaz et pétrole de schiste que Liz Truss avait levé le mois dernier. Mais il a inquiété en décidant qu'Alok Sharma n'aurait plus sa place au Conseil des ministres. Pour l'ONG Greenpeace, l'absence de Rishi Sunak à la COP27 et le renvoi d'Alok Sharma du cabinet "suggère que le nouveau Premier ministre ne prend pas la crise climatique au sérieux". Le roi Charles III, connu pour son engagement de longue date en faveur de la défense de l'environnement, ne se rendra pas non plus en Egypte pour la COP27. Selon le Sunday Times, il comptait s'y exprimer mais Liz Truss s'y était opposée.
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