Edouard Bamporiki, ancien secrétaire d'Etat chargé de la Jeunesse et de la Culture était accusé d'avoir reçu cinq millions de francs rwandais (environ 4.800 euros) de la part d'un homme d'affaires pour avoir facilité la réouverture de son usine après qu'elle eut été fermée par les autorités municipales de Kigali. "Le tribunal est arrivé à la conclusion que Bamporiki a accepté" cet argent, a déclaré le juge Adolphe Udahemuka en rendant le jugement. M. Bamporiki a également été condamné à une ammende d'environ 58.000 euros. Dans ses attendus, le tribunal dit avoir "pris en compte le fait que Bamporiki avait reconnu son délit et demandé pardon". Le ministère public avait demandé la peine maximale, soit 20 ans d'emprisonnement. Agé de 39 ans, M. Bamporiki n'était pas présent à la lecture du jugement. Il dispose de 30 jours pour interjeter appel. M. Bamporiki est en résidence surveillée depuis qu'il a été renvoyé du gouvernement par le président Paul Kagame afin de permettre l'enquête sur les accusations dont il faisait l'objet. Ancien acteur, il a accédé à la notoriété dans son pays en jouant dans des films sur le thème du génocide de 1994. Il a également été réalisateur. Elu député en 2013, il a été nommé au gouvernement six mois plus tard. M. Kagame, qui dirige le Rwanda depuis 1994, a rejeté les excuses publiques de M. Bamporiki, envoyant au contraire un avertissement à ceux qui seraient tentés par la corruption. "Mal agir sans cesse et demander pardon ! C'est tout Bamporiki. Il y en a d'autres comme lui. Tout le monde peut commettre une infraction. Mais il est aussi possible d'éviter d'en commettre. Et la sanction peut y aider", a écrit M. Kagame sur Twitter. str-ho/mj/lpt [object Object]
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