Le Nigeria minimise le risque d'attentats après l'alerte des Etats-Unis

Infos. Le président nigérian Muhammadu Buhari a organisé lundi une réunion d'urgence avec les chefs des forces de sécurité qui ont réfuté toute menace accrue dans la capitale, quelques jours après l'alerte de l'ambassade des États-Unis contre des attaques potentielles à Abuja.

Le Nigeria minimise le risque d'attentats après l'alerte des Etats-Unis

La semaine dernière, l'ambassade américaine a averti de "risque accru d'attaques terroristes" à Abuja, avant d'ordonner dans la foulée aux familles de son personnel diplomatique de quitter la capitale. Le conseiller à la sécurité nationale du Nigeria, Babagana Monguno, a rejeté lundi une augmentation de l'insécurité dans le pays le plus peuplé d'Afrique. "C'est faux, il est irresponsable pour qui que ce soit de donner un tel signal", a déclaré à la presse M. Monguno après la réunion avec le président. "Nous travaillons avec nos partenaires étrangers de manière responsable et les Nigérians devraient retourner à leurs activités quotidiennes normales sans être mis dans une situation de peur", a-t-il ajouté. Depuis l'alerte des Etats-Unis, suivies notamment par celles du Canada et du Royaume-Uni, la police nigériane a déclaré avoir renforcé la sécurité dans le pays, en particulier dans la capitale. Le président Buhari a quant à lui appelé au calme, affirmant qu'il n'y avait aucune menace d'attaque imminente à Abuja. Les forces armées nigérianes, sous-équipées et sous-financées, peinent à lutter contre les jihadistes, les bandes criminelles et les groupes séparatistes dans diverses régions du pays. Le groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) et Boko Haram sont principalement présents dans leur fief du nord-est. Mais les jihadistes ont récemment revendiqué des attaques à des centaines de kilomètres de leur bastion, notamment près de la capitale. En juillet, l'Iswap a revendiqué une attaque d'envergure contre la prison de Kuje, près d'Abuja, libérant des centaines de détenus dont de nombreux commandants jihadistes. L'insécurité sera l'un des enjeux majeurs de l'élection présidentielle prévue fin février 2023, au cours de laquelle le chef de l'Etat et ancien général élu en 2015 puis réélu en 2019 ne se représente pas, comme le veut la Constitution.

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