"Suite à une crise interne au sein des Forces armées nationales, quelques unités ont pris le contrôle de certaines artères de la ville de Ouagadougou, demandant une déclaration de départ du lieutenant-colonel Damiba. Les concertations se poursuivent", indique ce texte de l'Etat-major général des Armées. "Cette tension qui n'honore pas nos Forces armées nationales ne représente pas la position de notre institution", ajoute le communiqué. "Le chef d'Etat-major général des Armées invite toutes les parties au calme et à la retenue afin de donner une chance à une sortie négociée de la crise. Personne n'a intérêt à ce que la situation dégénère", poursuit encore le texte. Il s'agit de la première déclaration officielle de l'armée depuis l'allocution des soldats de vendredi soir. Ces derniers avaient annoncé avoir démis de ses fonctions le chef de la junte Paul-Henri Sandaogo Damiba pour le remplacer par un jeune capitaine de 34 ans, Ibrahim Traoré. La situation est de nouveau tendue depuis samedi à la mi-journée à Ouagadougou, après des tirs et des déploiements de militaires dans les rues qui laissent craindre des affrontements entre les partisans de M. Damiba et les nouveaux hommes forts du pays. Les putschistes assurent que M. Damiba prépare une contre-offensive, depuis une base militaire à une trentaine de kilomètres de Ouagadougou, où sont stationnées des forces spéciales françaises. "Le camp où se trouvent nos forces françaises n'a jamais accueilli Paul-Henri Sandaogo Damiba, pas davantage que notre ambassade", a immédiatement démenti Paris.
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