"En tant que voisins, le destin de la RDC est lié au nôtre", a lancé le président Ruto à Nairobi lors d'une cérémonie, en rappelant que la force régionale doit compter également des militaires du Burundi, d'Ouganda et du Sud-Soudan, envoyés "en mission pour protéger l'humanité". "Nous ne permettrons pas aux groupes armés, aux criminels et aux terroristes de nous priver de notre prospérité commune", a poursuivi le chef de l'État kényan. Des sources militaires à Nairobi ont refusé de révéler le nombre de soldats kényans impliqués dans cette intervention, en évoquant des "questions évidentes de sécurité". La République démocratique du Congo tente de contrer les insurrections de dizaines de groupes armés qui prolifèrent dans l'est de cet immense pays. Une mission de maintien de l'ordre de l'ONU, la MONUSCO, est déjà présente en RDC. Le M23 ("Mouvement du 23 mars"), une ancienne rébellion tutsi qui a repris les armes fin 2021, a gagné du terrain le 29 octobre dans l'est de la RDC, s'emparant notamment de deux villes, Kiwanja et Rutshuru-centre, situées sur la route nationale 2, axe stratégique desservant Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Après des mois de tension et d'accusations d'"agression", Kinshasa, qui accuse Kigali de soutenir la rébellion du M23, a décidé samedi d'expulser l'ambassadeur du Rwanda en RDC. Un rapport d'experts mandatés par le Conseil de sécurité des Nations unies avait détaillé l'implication directe du Rwanda, "unilatéralement ou conjointement avec les combattants du M23" dans l'est congolais. Le regain de tension a alarmé la communauté internationale, l'Union africaine appelant à un cessez-le-feu.
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