Ce procès - qui se tient devant l'Audience nationale, une juridiction espagnole spécialisée dans les dossiers complexes - est le premier visant cette société semi-publique, accusée de corruption dans plusieurs autres pays comme l'Angola et l'Arabie saoudite. Defex, société fondée en 1972 par l'Etat espagnol pour appuyer les exportations de l'industrie militaire espagnole et dissoute en 2017 du fait du scandale, encourt une amende de 75 millions d'euros dans ce premier procès, prévu jusqu'au 17 novembre. Manuel Iglesias, directeur commercial de Defex jusqu'en 2014, risque pour sa part 23 ans de prison et 86 millions d'euros d'amende pour corruption, détournement de fonds publics et blanchiment d'argent, selon l'ordonnance d'accusation consultée par l'AFP. D'après le parquet, c'est lui qui aurait validé le versement des "commissions illégales" aux autorités camerounaises afin de s'assurer la signature de plusieurs contrats entre 2006 et 2013, d'un montant global estimé à plus de 100 millions d'euros. D'autres dirigeants de l'entreprise, accusé comme lui de s'être enrichi personnellement grâce au système de commissions, sont accusés dans d'autres volets judiciaires. Le grand absent de ce premier procès est le Français Philippe Bourcier, soupçonné d'avoir bénéficié de près de 15 millions d'euros de commissions "injustifiées" dans ce volet camerounais, à travers des sociétés écrans. Philippe Bourcier, présenté "comme la pièce maîtresse" des opérations camerounaises de Defex par l'accusation, fait l'objet d'un avis de recherche international.
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