L'annonce par l'Union africaine de la signature d'une cessation des hostilités "représente une importante étape pour la paix", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat américain Ned Price. Washington espère que cet accord permettra de mettre en place "une cessation durable des hostilités" et ouvrira la voie "à la fin des violations des droits humains et des atrocités", a-t-il ajouté, en saluant le travail des médiateurs. Alors que le conflit a sérieusement détérioré les relations entre Washington et l'Ethiopie, M. Price a dit que l'accord représentait aussi "une opportunité -- une opportunité bilatérale -- pour les Etats-Unis et l'Ethiopie". Le bilan du conflit, marqué par d'innombrables exactions et qui se déroule largement à huis clos, est inconnu, mais l'International Crisis Group et Amnesty international le décrivent comme "l'un des plus meurtriers au monde". Le conflit a commencé le 4 novembre 2020 quand le Premier ministre éthiopien a envoyé l'armée fédérale arrêter les dirigeants de l'exécutif du Tigré qui contestaient son autorité depuis plusieurs mois et qu'il accusait d'avoir attaqué une base militaire fédérale. La guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans le nord de l'Ethiopie, déplaçant plus de deux millions d'Ethiopiens et plongeant des centaines de milliers de personnes dans des conditions proches de la famine, selon l'ONU.
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