Déclenché il y a tout juste deux ans, le conflit au Tigré (nord de l'Ethiopie) et qui s'est ensuite propagé aux régions voisines de l'Amhara et de l'Afar, a été marquée par de nombreuses exactions dans chaque camp. Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme Volker Türk a souligné dans un communiqué que l'accès à "des voies de recours efficaces et des réparations adéquates seront essentielles pour les victimes, ainsi que pour favoriser la réconciliation et l'apaisement national". Il a par ailleurs salué l'accord signé entre les parties mercredi, estimant qu'il s'agissait d'une "étape encourageante et un geste audacieux" après deux ans de conflit. Le Haut-Commissaire s'est félicité tout particulièrement "de l'importance accordée par l'accord aux droits humains, y compris la condamnation de la violence sexuelle et fondée sur le genre, de la violence à l'égard des enfants, des filles, des femmes et des personnes âgées, ainsi que l'engagement à mettre en oeuvre une politique nationale de justice transitionnelle". "La mise en oeuvre de ces engagements est essentielle pour que les auteurs de violations graves des droits de l'homme et du droit international humanitaire aient à répondre de leurs actes", a-t-il averti. En outre, a-t-il souligné, "la consultation de toutes les parties prenantes, y compris les victimes et la société civile, sera cruciale pour l'élaboration de cette politique". Il considère par ailleurs qu'un suivi de la situation et des rapports réguliers seront essentiels pour prévenir de nouvelles violations des droits de l'homme et des abus dans toutes les zones touchées par les hostilités. Lors d'une conférence de presse, Christophe Arif Bulkan, vice-président du Comité des droits de l'homme de l'ONU, a lui dit espérer que la situation des droits humains en Ethiopie s'améliore "considérablement" suite à signature de l'accord. En Ethiopie, "beaucoup de violations des droits de l'homme étaient liées ou sont liées au conflit dans le nord. Et certaines d'entre elles étaient extrêmement graves, elles touchaient particulièrement les femmes et les enfants", a-t-il ajouté. Ce comité a examiné la situation des droits de l'homme Ethiopie les 17 et 18 octobre. Dans ses conclusions publiées jeudi, le comité appelle l'Ethiopie à protéger la liberté d'expression. Il dénonce par ailleurs les arrestations arbitraires et les détentions de dissidents, ainsi que l'utilisation de dispositions pénales "pour faire taire la dissidence".
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