Dans un communiqué conjoint publié à l'occasion du début de la COP27 à Charm el-Cheikh en Egypte, les États-Unis, l'Union européenne, la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne ont annoncé avoir endossé le "Plan d'investissement pour une transition énergétique juste", présenté la semaine dernière par le gouvernement sud-africain. Ce plan chiffre les "besoins financiers à 98 milliards de dollars sur cinq ans pour débuter la transition énergétique sur vingt ans de l'Afrique du Sud", indique le communiqué. L'approbation des pays du "groupe de partenaires internationaux" (GPI) va permettre de débloquer les 8,5 milliards, annoncés l'an dernier lors de la COP26 à Glasgow. Ils seront "versés dans le cadre de divers mécanismes au cours d'une période de cinq ans, notamment des subventions, des prêts à taux préférentiel et des instruments d'investissement et de partage des risques", indique un communiqué du GPI. Depuis la conclusion de l'accord de principe sur le "JET-P", le Partenariat pour une transition énergétique juste, présenté à l'époque comme un exemple de coopération à suivre pour lutter contre les émissions dans les pays en voie de développement, les négociations ont été délicates pour sa mise en oeuvre. L'Afrique du Sud estimait notamment que la proportion de prêts était bien trop élevée et le montant global trop faible. Mais le GPI assure que les fonds doivent avoir un "effet de levier" pour mobiliser des capitaux privés, sans lesquels les sommes nécessaires ne pourront être réunies. L'objectif est "d'accélérer la décarbonation de l'économie sud-africaine, pour aider le pays à atteindre les objectifs ambitieux en matière d'émissions", souligne le communiqué. Les fonds mobilisés seront "orientés vers la mise à l'arrêt des centrales au charbon, le financement d'emplois de substitution dans les zones d'extraction houillère, des investissements pour faciliter et accélérer le déploiement des énergies renouvelables et des investissements dans les nouveaux secteurs de l'économie verte". La première puissance industrielle africaine tire 80% de son électricité du charbon, pilier de l'économie employant près de 100.000 personnes. Elle est en conséquence un gros émetteur de gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique. La compagnie publique Eskom, endettée, est incapable de produire suffisamment d'électricité avec des installations vieillissantes et mal entretenues et le pays subit régulièrement des coupures. Selon la Banque mondiale, l'Afrique du Sud aura besoin d'au moins 500 milliards de dollars pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.